Yanno Courto (désolé si ça ne correspond pas à mon pseudo)
Yanno Courto, etait un blaireau solitaire qui, bien qu'à l'aube de sa jeunesse, souffrait d'un certain handicap...
Yanno était, comme son nom l'indique, court sur pattes !!!
En dépit du fait que les siens l'acceptaient tel qu'il était, il ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il valait "moitié moins que les autres", selon sa propre expression...
La vie suivait son cours, jusqu'au jour où éclata une querelle idiote entre l'un de ses cousins et lui.
Comme toujours dans les querelles, des mots trop blessants furent prononcés, qui firent rire l'assemblée mais pas Yanno.
Il se remémora les surnoms dont l'avait affublé son cousin, alors en colère.
Cependant, il oublia que sa mère avait réprimandé son cousin et que, les premières moqueries passées, plus personne n'avait ri...
Il fit donc son baluchon et partit sans trop savoir où il irait, mais se jurant en son for intérieur, que jamais plus il ne se laisserait insulter, par qui que ce soit !!!
Évidemment, avec pareil objectif et si l'on tient compte des brigands et vils maraudeurs qui sillonnaient le pays, la suite est aisée à percevoir...
Il acquit néanmoins, au fil des saisons, une solide réputation de combattant.
En effet, s'il était effectivement plus petit que les blaireaux adultes de son age, il n'en était pas moins un adversaire tenace. Car si la nature l'avait moins bien pourvu que ses congénères, en force pure, la vie et l'apprentissage qu'il en avait fait, avaient suffit à le sculpter tel un roc !!! Il avait combattu à de si nombreuses reprises, que de nombreuses cicatrices, marques de la guerre, parcouraient son corps; l'une d'elle, en particulier, ne pouvait manquer d'être aperçue par n'importe qui.
Il s'agissait d'une longue et hideuse balafre qui, partant du front, divisait jusqu'au menton tout en passant à gauche du nez, son visage.
Plus petit par la taille, son armement n'était pas constitué d'une seule arme comme les autres guerriers de sa race; il avait, toujours accrochées à ses côtés, une hache et une courte épée. Ces deux armes, banales si elles étaient livrées à elles mêmes, devenaient de véritables tourbillons de mort entre ses pattes.
Yanno Courto, bien que fort changé par les années de guerre, décida cependant de conserver son nom tel quel, en signe de défi...